Le cadre classique de l’action politique et syndicale face aux applications des réseaux sociaux.
L’application Uber est venue bousculer la structure et le fonctionnement des taxis, Booking s’est attelée à mener la vie dure aux agences de voyage et aux hôteliers eux mêmes, Google, à elle seule, fait concurrence à une multitude de secteurs, de la publicité, au secteur bancaire, marketing digital et j’en passe, d’autres application y compris des start'up font des ravages et s'inscrivent dans l'avenir; tout cela à partir d’applications américaines pilotées de l’extérieur. Reconnaissons tout de même qu’elles offrent des opportunités mais qu'elles font aussi nombre de victimes.
Les printemps de velours ainsi que les printemps arabes ne manquent pas au schéma de la même analogie. Sauf que sur ce plan, ce sont principalement FaceBook et Tweeter qui ont volé la vedette avec les conséquences que l’on connaît.
Seulement, ce n’est pas fini pour ces géants du libéralisme conquérant moderne et les mouvements sociaux dans certaines parties du monde qui font parler d'eux actuellement, sauf outre-atlantique bien entendu, semblent avoir opté pour l’action d’électrons libres sur ces plateformes informatiques plutôt que dans le cadre constitutionnel et légal des partis politiques et syndicats. Suivez mon regard... et pas seulement en France!
La question est, en conséquence, non pas celle d'envisager les possibilités de ramener ces mouvements vers le cadre institutionnel classique, mais plutôt de s'interroger sur la manière d'amener les structures classiques chargées de l’encadrement politique et syndical y compris leur cadre légal de leurs actions à s’adapter à une nouvelle prise de conscience citoyenne, à la conquête de nouveau espaces de liberté et de ton, voire à une évolution rapide et inéluctable de nos sociétés qui se fera avec ou sans le consentement des sanctuaires de la démocratie moderne et de son corollaire, un certain modèle de démocratie et de développement à bout de souffle.
Bref, le monde change mais pas nous!
Rabat le 7 Janvier 2019
Abdeslam Baraka