Et le vent se levant
Me poussait vers mon but,
Croisant dans cet élan
L'océan en lutte.
Un cap fixé au Nord,
Allure sans hâte
Pour conjurer le sort
Et atteindre l’halte.
Une terre, m'a-t-on dit,
Attends ton arrivée,
Un peuple, un lieudit,
Qui pourrait t’abriter.
Chaloupe qui glissait
Lentement au travers
De vagues hérissées,
Sans crainte de revers.
Une voile hissée,
Fleur de marguerite,
Aux pétales tissées
Qui, au vent, s’agitent.
Aux lueurs parées d'or
D'immaculée blancheur
Voile qui virait de bord
A l'approche des fraîcheurs.
Terre, terre, je dis!
Pourtant point de phare,
Nul signe de vie
Ni d'âme dans ce noir.
La terre est bien là
Mais point de lumières
Et dire que voilà
La fin de croisière.
"Retournes d'ou tu viens!"
Me dit un vieux pêcheur
"...Il fut un temps de bien
Sans voleurs ni tricheurs…",
"…Sur cette terre d'accueil
Jadis très prospère,
La crise et ses écueils.
Ont brouillé les repères… ».
"...Ta voile de printemps
Pourrait te ramener
Sous un ciel plus clément,
Au foyer bien aimé… ».
"…attends…je viens aussi
Voguons vers ton pays
Plus rien à faire ici
Le rêve a failli ».
Abdeslam Baraka
Rabat le 31 Juillet 2012
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