Il est mort ce dimanche
Sans avoir eu la chance
D'accompagner dans leurs premiers pas
Trois jeunes créatures, qui depuis,
Souffrent seuls, dans leur réduit.
Il a laissé un héritage
A ces enfants en bas âge,
A sa veuve, jeune mais lasse;
Il a légué tous ses outils:
Une pioche et une faucille
D'un geste sûr et averti,
Avec l'allure de l'homme plein de vie,
Cet humble jardinier de Rabat
Savait parler aux hortensias,
Ces âmes muettes, et aux lilas.
Entre oiseaux du Paradis,
Des roses claires du pays,
Palmiers, lierres et jacarandas,
Ce fier travailleur journalier
Se suffisait de son métier.
Toutes les plantes étaient ses amies,
Les personnes qui l'ont connues, aussi.
J'ai appris par son départ, sans fracas,
Qu'être pauvre ne change rien
A la grandeur de l'homme de bien
Lui rendre l'hommage infime,
Dire ces sentiments intimes,
Tressés dans ces quelques vers en tas,
Est un devoir de reconnaissance
Envers le mérite et la décence.
Abdeslam Baraka
Rabat le 27 Décembre 2010
Sans avoir eu la chance
D'accompagner dans leurs premiers pas
Trois jeunes créatures, qui depuis,
Souffrent seuls, dans leur réduit.
Il a laissé un héritage
A ces enfants en bas âge,
A sa veuve, jeune mais lasse;
Il a légué tous ses outils:
Une pioche et une faucille
D'un geste sûr et averti,
Avec l'allure de l'homme plein de vie,
Cet humble jardinier de Rabat
Savait parler aux hortensias,
Ces âmes muettes, et aux lilas.
Entre oiseaux du Paradis,
Des roses claires du pays,
Palmiers, lierres et jacarandas,
Ce fier travailleur journalier
Se suffisait de son métier.
Toutes les plantes étaient ses amies,
Les personnes qui l'ont connues, aussi.
J'ai appris par son départ, sans fracas,
Qu'être pauvre ne change rien
A la grandeur de l'homme de bien
Lui rendre l'hommage infime,
Dire ces sentiments intimes,
Tressés dans ces quelques vers en tas,
Est un devoir de reconnaissance
Envers le mérite et la décence.
Abdeslam Baraka
Rabat le 27 Décembre 2010
No hay comentarios:
Publicar un comentario