Que reste-t-il de l’Afrique,
Terre de générosité et d’abondance!
Qu’avons nous fait, mes frères, mes soeurs,
De ce don sublime du ciel,
De ce berceau unique et providentiel?
Depuis cinquante ans, au moins, que l’étranger est parti,
Qui peut, en justice, lui faire encore grief
De nos propres maux, de cette piètre condition
De ces êtres errants au gré du désespoir
Entre frontières minées et éclats de poudre noire?
Qui tient la machette aujourd’hui,
Et pourquoi faire?
Qui cherche encore à asservir
Un semblable et l’empêcher de vivre
sa propre et juste destinée?
Que manque-t-il à notre espèce,
Pour apprendre à respecter,
Le choix de vie et de parcours,
Le droit des autres à diverger
Et de clamer leur liberté.
L’Afrique est oubliée,
Martyrisée, par elle même.
Personne ne viendra à son secours
La période coloniale est bien révolue
Africains, jetons enfin notre propre dévolu.
Abdeslam Baraka
Rabat le 7 Mai 2012