martes, 31 de julio de 2012

Une fleur de marguerite pour voile

Et le vent se levant
Me poussait vers mon but,
Croisant dans cet élan
L'océan en lutte.

Un cap fixé au Nord,
Allure sans hâte
Pour conjurer le sort
Et atteindre l’halte.

Une terre, m'a-t-on dit,
Attends ton arrivée,
Un peuple, un lieudit,
Qui pourrait t’abriter.

Chaloupe qui glissait
Lentement au travers
De vagues hérissées,
Sans crainte de revers.

Une voile hissée,
Fleur de marguerite,
Aux pétales tissées
Qui, au vent, s’agitent.

Aux lueurs parées d'or
D'immaculée blancheur
Voile qui virait de bord
A l'approche des fraîcheurs.

Terre, terre, je dis!
Pourtant point de phare,
Nul signe de vie
Ni d'âme dans ce noir.

La terre est bien là
Mais point de lumières
Et dire que voilà
La fin de croisière.

"Retournes d'ou tu viens!"
Me dit un vieux pêcheur
"...Il fut un temps de bien
Sans voleurs ni tricheurs…",

"…Sur cette terre d'accueil
Jadis très prospère,
La crise et ses écueils.
Ont brouillé les repères… ».

"...Ta voile de printemps
Pourrait te ramener
Sous un ciel plus clément,
Au foyer bien aimé… ».

"…attends…je viens aussi
Voguons vers ton pays
Plus rien à faire ici
Le rêve a failli ».

Abdeslam Baraka

Rabat le 31 Juillet 2012

domingo, 22 de julio de 2012

L'exemple à ne pas suivre

L'Occident est à la recherche d'une issue de crise. Au même moment, le Sud de la Méditerranée semble être encore en quête de définir un cap.

Certes, l'issue souhaitée par les uns, n'est pas chose aisée. Néanmoins, elle garde quelques chances d'aboutir dans des délais raisonnables, malgré les ravages qu'elle promet de laisser sur sa voie. Par contre, trouver le cap, le tenir ensuite, dépendra des vents et des marées. Encore faut il que le temps reste clément et que l'orage ne menace pas; pour ne pas trop brouiller la vue. C'est dire combien le cap des autres semble incertain, voire invisible à l’horizon.

Mais cette fatalité n'est pas forcément négative. Le Sud de la Méditerranée, a aujourd'hui, la chance d'éviter le mimétisme téméraire et dispose de la possibilité de scruter de nouveaux horizons pour enfin trouver Le Cap qui garantisse un développement durable et harmonieux.

L'exemple Occidental, s'est avéré en fait, n'être qu'un mirage et son effet sur les gens, plus qu'un horrible cauchemar. "Tout ce qui brille n'est pas or", disait-on. Plus que jamais, ce proverbe traduit une bien triste réalité.

Comment se fait-il que tant d'abondance, d'étalage de richesses et de puissance aient pu disparaître du jour au lendemain?

Ce qui demeure certain dans ce modèle, c'est qu'il laisse aux citoyens, in fine, le soin de payer de leurs maigres deniers les excès d'un système et les abus des ses acteurs principaux.

Ce n'était donc pas l'exemple à suivre!

Abdeslam Baraka

Rabat le 22 Juillet 2012

jueves, 7 de junio de 2012

Le délire des mots simples

Des mots simples!
J'y adhère pleinement.
A l'instant où ils nous parlent
Ils s'entendent aisément,
Dans leur clarté naturelle.

Croire en l'imaginaire,
Lui donner forme ou vie,
Quoi de mieux pour plaire,
Que les mots simples que je lis,
Dans les délires d'un poème vrai!

Ne cherche point poète,
A ternir l'éclat de tes mots.
Les vers qu'ils composent
Nous soulagent de bien de maux,
Apaisent appétits et vaines querelles.

Des mots simples,
Quelque soit le discours,
Mots qui empruntent la voie rare et pure,
Celle qui invite à donner libre cours,
Au chant des vérités intemporelles.

Abdeslam Baraka

Le 7 Juin 2012

lunes, 4 de junio de 2012

Démocratie et modèle de société

Certains ont voulu imposer leur modèle de démocratie à la pointe de leurs fusils, d'autres en exerçant un chantage aux peuples d'Afrique et d'Amérique latine sous la menace du "déni" d'investissement et d'aide au développement. D'aucuns, ne se gênent pas à s'ériger en protecteurs des pays du Sud, à la faveur d'un prétendu droit à la tutelle civilisatrice, historique et prétendument légitime.

Le résultat fut nettement dévastateur et la démocratie s'est retrouvée de plus en plus discréditée et affaiblie, en premier lieu dans les pays industrialisés. 

Comment expliquer sinon qu'un gouvernant fraichement et démocratiquement élu, décide de supprimer cinq cent mille emplois et de tripler les frais universitaires, en contradiction flagrante avec ses promesses de campagne électorale (G.B. David Cameron) 1?

Comment peut on concevoir que dans le vieux continent, les engagements électoraux se soient vus remplacés par les recommandations du Fonds monétaire international, qui ont fait, par le passé, tant de dégâts dans les pays du Sud? Et comment peut on justifier que les peuples doivent souffrir et payer pour une mauvaise gestion, sans avoir le droit d’abord d’exiger que les responsabilités soient purgées?

Maintenant que le panorama est on ne peut plus clair et que les mensonges et les opportunismes sont restés à découvert, les sociétés ont l'occasion historique de reprendre le contrôle de leur destin et de se prémunir de pareils abus, à l’avenir.

Le seul point positif dans ce contexte tragique, de désorientation et d'attentisme (sans mentionner les effets dévastateurs et incontrôlés du phénomène, encore obscure, de WikiLeaks), est que personne ne peut désormais s'ériger en donneur de leçons et qu'à nouveau, l'avenir reste à construire.

Sans aucun doute, la démocratie devra continuer à être inéluctable en tant qu'outil de gouvernement et de dialogue politique et social; encore faut il la délier des idéologies ultra-libérales, populistes et des croyances exacerbées, telles que celles qui ont caractérisé le système des démocraties populaires, national-socialistes ou totalitaires qui ont sévit au XXème siècle.

L'objectif de la démocratie ne peut nullement être celui d'aboutir à un modèle unique de société, mais bien celui de permettre la coexistence des antagonismes et des rivalités dans un cadre concerté d’entente pacifique et harmonieuse. Nous nous orienterions, alors, vers une véritable démocratie, confirmée et assumée par la société civile, qui nous permettrait d'être cohérents avec nos identités respectives et qui respecterait nos croyances et nos cultures en facilitant ainsi, une coexistence enrichissante pour tous.

D'où la nécessité d'identifier, de promouvoir et de développer au sein de chaque société et dans toute culture, les principes qui coïncident avec les valeurs démocratiques universellement reconnues, afin que le comportement démocratique soit un apprentissage naturel et permanent. Cela commence par le respect d'autrui, comme base nécessaire pour tout système socio-politique qui tend à garantir les droits fondamentaux à la vie, à la liberté et à la solidarité.

La démocratie n’a nulle besoin de formules abstraites pour atteindre la bonne gouvernance. Elle appelle surtout au bon sens, à la liberté de vote et au consensus autour des questions fondamentales.

Les démocraties actuelles pêchent souvent par excès « technisisme". C'est ce qui est généralement qualifié de "fondamentalisme démocratique". Ces démocraties se font de plus en plus formelles et rigides, en s’appuyant sur un système de partis qui, paradoxalement, monopolise le dialogue et la confrontation d’idées. Les autres composantes de la société demeurent, dans ce cas, marginalisées et la démocratie mise en cage dans un dédale de procédures et de technicités qui la vident de toute substance.

Tous les acteurs politiques n'ignorent pas cette réalité, mais nombreux sont ceux qui profitent d'un court mandat électoral, pour se limiter à parader ou à la limite arborer une nouvelle cravate dans les dédales du « temple des élus ». Pour nombre de ces personnages, l'immunité, les relations de haut niveau et l'accès au contact avec les grandes entreprises,  se transforment, tout naturellement, en abus de pouvoir naturel et assumé.

C'est bien pour ces raisons, que nous sommes appelés à réinventer les règles du mandat électoral; pour que jamais plus, un acte démocratique et volontaire ne se transforme, à terme, en séquestration de la volonté populaire.

Une des voies pourrait résider dans l'élargissement des causes d'annulation ou de retrait du mandat; le recours à l'exercice de référendums d'initiative populaire en est une autre et enfin le contrôle de l'excessif pouvoir des partis politiques quant au choix des candidats. 

La deuxième voie pourrait prospecter la plus que discutable discipline de vote des groupes politiques au sein des institutions représentatives, situation qui contredit le principe constitutionnel selon lequel, le vote du parlementaire est un devoir et un droit personnel qui ne peut être délégué.

Ce qui est certain, c'est que ni les pratiques de mauvaise gouvernance ni les effets pervers des crises actuelles, ne devraient porter atteinte à notre option résolue pour la démocratie. Maintenant plus que jamais, nous devons la préserver et la protéger contre les insidieuses tentatives réactionnaires.

Heureusement, la démocratie est un concept qui ne peut être enterré aisément. Il demeure le seul moyen disponible pour les citoyens de pouvoir changer le cours des événements dans la continuité et le respect du droit. 

Peu importe s'il faut revenir à la charge tous les quatre ou cinq ans pour le rappeler et exiger le redressement des principes fondamentaux altérés. La vie des peuples ne se mesure pas en termes de mandats, plutôt par le bien-être d'une vie sociale en paix et en sécurité, ce qui ne peut être assuré que par le principe immuable de Justice.

Abdeslam Baraka

4 Juin 2012

1 - En 2012 lorsque le présent article fut rédigé et publié la suppression de 500.000 emplois par David Cameron était considérée comme une trahison aux promesses électorales. Aujourd’hui, au moment où je réédite le même article en 2017, certains prétendants à la présidentielles française en font même une promesse électorale franche, voire une mesure heureuse et salutaire de leur programme. Décidément c’est désormais le monde à l’envers!

viernes, 1 de junio de 2012

Je veux croire

En dépit des crises, des violences et du pessimisme ambiant au niveau mondial, je veux croire en un avenir paisible, prospère et prometteur pour nos enfants.

Je veux croire, mais aussi faire en sorte que ça soit ainsi.

Ne faisons pas comme ceux qui ont hypothéqué l'avenir des générations présentes et futures en recourant, de manière irresponsable et libertine à l'endettement à outrance, au jeu pervers du casino des marchés financiers et à la délectation dans la fausse abondance. Et surtout, n'oublions pas!

Soyons dignes du respect de ces enfants innocents, envers les parents que nous sommes. Faisons en sorte que leur candide idolâtrie et leur enthousiasme, ne s'éteignent pas à l'aurore de leur vie. Faisons en sorte que leurs rêves et leurs espoirs ne se transforment pas en amère et rebelle déception.

Si nous nous y attelons en conscience et sincérité, nous saurons, alors, quoi faire. Tout dépend désormais de nous et de notre capacité à associer harmonieusement, espérances, exigences et responsabilité. 

Alors et seulement alors, nos enfants aussi, sauront à leur tour, s'assumer.

Abdeslam Baraka

1 Juin 2012

martes, 29 de mayo de 2012

No caben lágrimas, solo cuenta el sudor

No llores, ni dejes lágrimas derramar,
¿Quien te ve y quien querrá oírte gritar?
No te quejes, de nada sirve estorbar,
Solo en tu sudor hallarás bienestar.

Levántate y diles que te sientes bien.
Dirán sus dudas, no te dejes afligir,
No les prestes la amargura de tu sien
Pues nunca sabrán su torpe desdén fingir.

Eres lo que eres y digno ser eres,
No te derrumbes nunca por tus quereres,
Bellos sueños y ambiciones frustradas.

Es solo imagen la de esos seres,
Que confunden felicidad y placeres
Que sufren por ser almas abandonadas.

Abdeslam Baraka

29 de mayo 2012

Que brille Tetuán

Con motivo de haber ganado la primera liga profesional de Marruecos 
(Moghreb Atlético de Tetuán-M.A.T).

Tetuán ha sido y será
Alegría, gloria y pátria.
Su gente, con gracia, sabrá
Hacer de la noche, día.

Su renacer se acerca,
Dios, haz de su sueño realidad
Presente que se ofrezca
A generaciones, con dignidad.

¡Que gane, que gane, Tetuán!
Algo debemos a tierra natal,
Afecto, no más, y saber amar.

Algo cierto escucharán
Tetuán es fuerte eje cimental
Que gane y que brille, mas allá del mar. 

Abdeslam Baraka

28 de mayo 2012